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LE LIONS CLUB GEDINNE CROIX-SCAILLE
Les Golden Sixties avaient vécu et, de plus en plus, on prenait conscience du fait qu'à côté de tous ceux qui vivaient sainement, il y en avait d'autres, moins favorisés par la vie et la conjoncture, qu'ils soient isolés ou pris en charge par des institutions mal aidées par les pouvoirs publics.
C'est à peu près le langage tenu par Norbert Laflotte à Jacques Barbazon, alors Notaire à Gedinne.
Norbert était l'un de ces Lions convaincus, membre du Club de Philippeville, qui connaissait parfaitement notre région et qui avait estimé qu'il se trouverait bien une vingtaine de personnes qui entendraient son message et n'y resteraient pas insensibles.
Il parvint à convaincre Jacques Barbazon, qui fut la pierre angulaire sur laquelle allait progressivement se construire un nouveau Club .
Il prit son bâton de pèlerin et prospecta cette vaste région peu peuplée qui s'étend de Beauraing à Alle-sur-Semois et de Bièvre à Willerzie. Avec une foi qui déplace les montagnes, il exposa à chacun de ses contacts les objectifs d'un Club Service, les moyens à mettre en œuvre et la définition du terme « SERVIR », leitmotiv de l'Association Lions.
L'Ardennais n'est pas crédule ! Il eût fallu voir pour croire !
Des visites de clubs voisins furent organisées pour permettre à ceux qui le désiraient d'apprécier, de visu, le pourquoi et le comment d'un Lions Club.
La prédication de Jacques vit son aboutissement en 1974 puisque dix-neuf de ses amis avaient marqué leur accord et que l'on pouvait envisager l'officialisation du Club par la remise de Charte.
Mais quel nom allait-on donner à ce nouveau-né ?
Parmi les fondateurs, un amoureux fou de la Croix-Scaille proposa que l'on associe ce point culminant de Belgique à l'évènement. Y voyait-il un symbole ? Peut-être ! Il est vrai que cet endroit recèle un charme particulier choisi par des plantes rarissimes pour s'y épanouir. On y découvre entre autres l'Osmonda Regalis qui deviendra l'emblème du fanion du Club.
Le 12 octobre 1974 vit l'aboutissement des efforts de la nouvelle équipe. Parrainé par le Club de Philippeville, Gedinne Croix-Scaille recevait la Charte qui officialisait son appartenance à la grande famille du Lions International. Cérémonie grandiose où les édiles communaux et les hauts dignitaires du District 112 souhaitèrent longue vie et plein succès à Gedinne Croix-Scaille.
Ici, on aura une pensée pieuse à l'adresse de Jacques GOOR, Gouverneur de l'époque et de Jean-Marie SEVERIN son fidèle Secrétaire, qui veillèrent tout spécialement à la bonne intégration du Club dans cette « Multinationale »
Et dans ce domaine, le Club, sans être champion en la matière, a rempli son contrat : quatre Présidents de Zone, un Secrétaire de Zone et un Trésorier de District ont œuvré pendant plusieurs années au bon fonctionnement du Lions Belgium.
Sur le plan local, c'est, chaque année, la mobilisation générale pour mener à bien les diverses activités lucratives qui alimentent le compte « Œuvres » du Club. Et quand on dit mobilisation « générale », le mot n'est pas trop fort ! Outre les membres, conjoints, amis et connaissances mettent la main à la pâte avec leur compétence respective et toujours dans l'esprit de SERVIR.
SERVIR ! Mais servir QUI ?
Sur plus de 30 ans, les statistiques font état de près de cinquante bénéficiaires différents et à des degrés divers. Les institutions prenant en charge les handicapés de tous genres ont toujours été privilégiées ainsi que la recherche contre le cancer et la lutte contre la cécité guérissable. Les cataclysmes naturels n'échappent pas à nos préoccupations et nous sommes attentifs à de petits cas isolés qui trouvent, grâce au Lions, une bouffée d'oxygène.
Des opérations plus ponctuelles ont permis de restaurer une chapelle ou repeindre les chambrettes de pensionnaires d'un Home.
Nous n'accomplissons certes pas de miracles mais nous avons le sentiment de contribuer modestement à la réalisation d'un monde meilleur.
C'est le même sentiment qui anime nos amis de Givet avec qui nous sommes jumelés depuis près de 15 ans. Nous retrouvons chez eux les mêmes difficultés que chez nous, les mêmes sources de joie, les mêmes raisons d'être tristes et la même volonté de SERVIR. Nous collaborons dans la mesure de nos moyens ou de notre disponibilité. Grâce à un bulletin mensuel, nous vivons ce qu'ils vivent et réciproquement.
Cet historique serait incomplet si on ne relatait pas l'évolution qui s'est produite au fil des ans.
Dans les années 70, un club Lions était exclusivement masculin. A la limite, des dames pouvaient former un club . On ne parlait pas dans ce cas de LIONS mais bien de LIONESS. Par contre, des jeunes de moins de 35 ans étaient autorisés à créer des clubs mixtes. (Les LEOS). Ils étaient présentés alors comme étant une réserve de recrutement pour le Lions (ce qui ne s'est pas avéré tout-à-fait exact).
Une certaine logique voulait donc qu'un club Lions parrain d'un club Léo ouvre tôt ou tard la porte à la mixité. Or Gedinne Croix-Scaille avait parrainé le Léo Club Beauraing-Gedinne. Donc, la question de la mixité fut posée puis, plus tard, celle de l'admission en couple.
Dire que l'unanimité pour le ‘' OUI'' fut acquise sans mal serait mentir. Mais, in fine, le bon sens triompha. Gedinne était devenu mixte dans toute l'acception du terme et aujourd'hui, chacun s'en félicite. Il ne reste qu'à modifier des statuts obsolètes….
LL
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